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Le plus haut chantier des Pyrénées a débuté

Piloté par l’université Toulouse III – Paul Sabatier, l’agrandissement des espaces scientifiques au sommet du Pic du Midi a débuté mi-juin 2021 avec la création en extension de deux nouveaux bâtiments. Dès 2022, la base d’observation augmentera ainsi sa capacité d’accueil et d’hébergement de plus de 500 m².


Ce nouveau projet immobilier d’envergure destiné à la recherche, va renforcer la dynamique du site tout en respectant sa dimension architecturale originale. Il va notamment permettre d’accroitre les capacités d’hébergement des scientifiques qui viennent travailler sur le site et d’augmenter les surfaces dédiées aux recherches astronomiques et atmosphériques.

Bâtiment Dauzere Soler  
©TRIPTYQUE - image insertion paysagère

Le premier volet qui vient de débuter verra la construction de trois étages supplémentaires enchâssés dans le bâtiment Dauzère et sur les vestiges des écuries à mulets. Cette nouvelle structure, qui portera le nom « Dauzère – Soler » accueillera une salle de pilotage et d’acquisition destinée aux observations de toutes les coupoles du sommet, des salles de travail en groupe et une trentaine de couchages pour les scientifiques.

La terrasse de ce nouveau bâtiment sera, quant à elle, aménagée pour accueillir une nouvelle plateforme environnementale, permettant un développement des activités de recherches en sciences de l’atmosphère des laboratoires de l’université de Toulouse III – Paul Sabatier / Observatoire Midi-Pyrénées (OMP). Elle permettra également d’accueillir de nouvelles instrumentations d’autres équipes de recherche. Des colloques et des manifestations de culture scientifique seront également organisés dans ces nouveaux locaux.

Le second volet de construction est une extension en rez-de-chaussée du Télescope Bernard Lyot en prévision de l’installation du spectropolarimètre infrarouge SPIP, également financé par la Région Occitanie (3,56 M!). Il s’agit d’un nouvel instrument d’observation astronomique de pointe qui partira à la chasse aux exoplanètes dès 2023.

Du fait des conditions climatiques très contraignantes sur le site (seulement de l’ordre de 100 jours de non gel / an et des vents violents) les travaux sont programmés sur 2 périodes d’été entre juin 2021 et octobre 2022, se poursuivant ensuite sans discontinuer jusque début 2023.

D’un budget total de 6,9 millions d’euros, toutes dépenses confondues, le projet est financé dans le cadre du Contrat de Plan Etat Région (CPER) 2015-2020, à hauteur de 3,5 millions d’euros par la Région Occitanie, dont 3 millions d’euros de fonds européens FEDER, 2,02 millions d’euros par l’Etat, dont 1,52 millions d’euros de Dotation Soutien à l’Investissement public Local (DSIL Etat), et 1,38 millions d’euros par l’université Toulouse III – Paul Sabatier sur fonds propres.

Quand l’enjeu technique rejoint l’enjeu esthétique et patrimonial

La Direction du patrimoine, de la logistique, de la prévention et de la sécurité de l’UT3 Paul Sabatier dirige l’équipe projet en concertation avec la direction technique de l’OMP. Le groupement Triptyque (OTCE, C+POS et SIGMA), lauréat du concours d’architecture, assure la maîtrise d’œuvre. Les missions d’ordonnancement, pilotage, coordination sont quant à elles assurées par ECO BET, et la coordination sécurité protection et santé par BTP
consultants, la mission de bureau de contrôle est assurée par Alpes Contrôles.
Faisant suite à un appel d’offres, 12 entreprises* ont été sélectionnées, avec quelques spécificités liées à ce lieu d’altitude. Par exemple, l’acheminement des matériaux au sommet nécessite l’intervention d’une société d’héliportage.
Les travaux ont démarré en parallèle sur les deux extensions dans des conditions météorologiques défavorables, empêchant très souvent l’approvisionnement même du chantier. Mais dès que possible c’est un véritable balai entre ciel et terre qui se met en place.
Au sommet les machines et les hommes cohabitent alors dans de rudes conditions.


Sécurité des randonneurs

Durant toute la durée des travaux, les accès à la plateforme sommitale par voie pédestre resteront ouverts. Néanmoins les randonneurs sont encouragés à la plus grande vigilance.
En effet, malgré toutes les précautions d’usages et règlementaires prises, les travaux peuvent occasionner de potentielles chutes de pierres, notamment sur la face Nord à l’aplomb de l’extension Dauzère.


* Les entreprises sélectionnées : BLUGEON, EIFFAGE GENIE CIVIL, MAE (Haute- Garonne), PYRENEES CHARPENTES (Hautes-Pyrénées), ABCYSS, MARMER (Haute- Garonne), SYLVEA (Tarn-et-Garonne), PAGES (Tarn-et-Garonne), SPIDECO (Ariège), PYRETHERM (Haute-Garonne), SPIE, THYSSEN.

Contacts :

  • Francis Lacassagne, Responsable technique de la plateforme du Pic du Midi, francis.lacassagne@obs-mip.fr
  • Sylvie Etcheverry, chargée de communication Observatoire Midi Pyrénées, sylvie.etcheverry@obs-mip.fr

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